« Apocryphes »
André Mertz propose des “visions non orthodoxes de passages bibliques (parfois mythologiques)”. Et ce dans le but de réinstaller la femme en une place qui lui a été refusée dans les Écritures. Il y a là les Saintes, les pucelles, les vierges et des anges. Et bien sûr Marie mais aussi Jeanne d’Arc. Mais aussi les servantes et autres vestales, pécheresses ou autres filles de joie – dont bien sûr Marie Madeleine. Le tout dans une poétique des lignes et des formes. Et des couleurs aussi.
Mertz les fait claquer en sachant que même l’aspiration à l’abstraction métaphysique peut faire de beaux craquements, de belles consonances par rapport à la tradition et aux modalités habituelles de la représentation. Le photographe remet en question la construction des images…
André Mertz est photographe publicitaire depuis 1978, diplômé Fachhoschule Grafik Design Sarrebrück (école descendante du bauhaus) Photo et Graphisme. La rencontre avec Lucien Clergue en 2005 marque le début du travail artistique en nu et paysages. La technique numérique lui donne la liberté du peintre, comme la photographie avait libéré la peinture de son obligation de représenter la réalité. Son ambition est d’essayer de traduire par le travail numérique, l’émotion survenue lors de la prise de vue; ce que le cliché brut ne permet pas de rendre.
Pour paraphraser Lucien Clergue : “Photographe et poète, voici notre seule ambition”