Caroline Ballet expose ses peintures à l’Usine, rue Victor Perrin à Uxegney tous les week-ends et jours fériés du mois de mai de 14h à 18h30.
« J’ai décidé un jour de faire de la peinture pour parler de notre fragilité, nos doutes, nos peurs, mais aussi de notre détermination, notre force…
C’est une histoire d’équilibre, de possibilité. »
Caroline Ballet se veut naturellement figurative, elle travaille ses sujets avec un oeil quasiment photographique. Dans sa prime jeunesse elle développait ses photos noir et blanc pour se les réapproprier en les colorant ou en faisant des montages.
Retour en arrière…
Enfant, elle battait la campagne dans une grande et magnifique solitude. Des lieux secrets l’habitaient, la hantaient… Des lieux effroyables, fascinants mais délicieux.
De ces « flashs », une intention toute simple s’est imposée, celle de révéler en chacun de nous notre part au merveilleux.
Elle utilise des techniques très différentes , associant des mélanges ou pas… Gravure seule, gravure/photo, peinture/dessins ou peinture uniquement…
Le travail sur papier qu’elle affectionne, par exemple, lui permet de prendre du recul face à l’urgence et à l’énergie dévorante que lui impose la peinture.
La photo devenant un support de travail, une sorte de vis à vis se met en place, créant une profonde intimité.
Cette mémoire photographique étant aussi un présent, un présent de papier, mais aussi de matière… matière qui paradoxalement, par son exploitation et en portant atteinte à l’image, lui donne une épaisseur de vie.
« Je n’ai pas d’analyses ou d’explications quant au choix de mes sujets, ce qui compte, c’est qu’il y ait matière à regarder, car pour moi la Peinture est matière vivante. » dit-elle.
Intimement elle se sert d’elle pour échapper à une sorte d’enfermement, avec cette impression d’être prisonnière de son corps et encore plus de ses pensées.
La Peinture lui donne alors le moyen de se sentir libre.