Gilles Courat

A la recherche de Mina 

Ce sont plus que des ombres qui hantent les vieux murs. Alors que les écrivains ont plongé leur plume dans ces encres mémorielles qui s’incarnent et se détachent des pierres, Gilles Courat s’en est inspiré pour créer des images faisant à leur tour une part de leur révélation. Cette fois, mais toujours avec les personnages féminins, il est entré dans l’univers de Bram Stocker et s’est rapproché de Mina & Lucy, saisi par l’intensité de ces protagonistes. Il les a suivies jusque dans leurs voyages, mortelle et immortelle, dans le sang qui a des yeux.

La photographie comme passion… La scénographie comme métier.

Lorsque Gilles Courat photographie les femmes de son histoire, il s’éloigne de toute sensation de temps, il ne garde que l’espace à partager, à faire vivre dans le mouvement d’une entité féminine. Il s’empreint de sa force lorsqu’elle capte la lumière, un autre regard et qu’une connexion s’établit avec la nature, avec son autre, avec l’ailleurs. La traversée, alors, ils la font ensemble et une autre dimension s’ouvre à eux. Elle peut être sombre et étreignante, pure et fleurissante, ou colorée et entrainante. Il touche de cette magie dans la photographie, et construit dans cet univers à l’appui de ses rêveries, des monstres et merveilles issus de ses lectures, depuis ce qu’il voit dans les abîmes où il les emmène, dans les racines où il les laisse songer comme au commencement dans les vieilles pierres où elles aiment se raconter avec le passé. Ces œuvres de complicité font naître une féminité idéalisée, un être primordial. Et il ne connait pas de fin aux étendues qu’il parcourt.

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