
Au fil des Troncs, osmose humaine
L’arbre porte en lui une écriture. Ces cernes de croissance nous racontent l’histoire des événements climatiques qu’il a connus.
L’arbre est aussi lié au livre puisque jadis, son écorce était détachée « pour en faire une surface en attente du texte ». Puis, c’est de l’arbre que vient la pâte à papier.
L’arbre a une présence forte, au point qu’il peut, comme le suggère l’expression bien connue, « cacher la forêt ». Il s’élève dans sa singularité, sa majesté et son élégance.
S’il nous fascine, c’est aussi par sa longévité, jusqu’à quatre mille ans. C’est pourquoi, il suscite une méditation sur le temps et la mémoire.
Passeur de temps, l’arbre créé aussi un lien entre ciel et terre. C’est à partir des profondeurs du sol natal que l’homme doit pouvoir s’élever dans l’éther, le domaine ouvert de l’esprit . C’est là le lieu de l’échange entre terre et ciel, la fine bordure entre la vie et la mort.
Mon regard sur la connivence homme/arbre.


Tombé dans le bain de la photographie à l’âge de 16 ans en tant qu’apprenti, Michel Verna fit un détour par l’école de cinéma avant de revenir à ses premières amours en tant que travailleur indépendant. Photoreportage, documentaires, photographies industrielles ou institutionnelles
Il décide en 2008 de laisser parler sa sensibilité artistique en présentant régulièrement son travail. Il a cherché sa voie, touché à divers procédés (variations photographiques, travail sur le Noir et Blanc, aux techniques numériques, du portrait au paysage…).
Pendant quelques années il a superposé deux visions de notre environnement: la première autour des lignes, ces lignes qui mettent en scène notre paysage au quotidien, la deuxième autour de la face cachée de la nature, révéler l’invisible.
Le Noir et Blanc, un temps écarté, est redevenu très présent dans son travail. Il traduit pleinement l’émotion des hommes au travail, portraits de labeur et de fête, les tirages Fine Art, Noir et Blanc ou sépia, illuminent les sensations invisibles dans l’expression du visage, dans la lumière du regard. Tout cet art photographique qui consiste, sans artifices de logiciel, à être le peintre de l’instantané.


