
Harmony Descamps expose à l’Usine du 6 au 28 septembre 2025.
Entrée libre les week-ends de 14h à 18h30.
D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle était cette enfant de six ans qui, à peine rentrée de l’école, s’empressait de reproduire au crayon les visages figés dans les magazines de la fin des années 80.
Le dessin n’a jamais cessé de l’accompagner, une évidence qui l’a naturellement menée vers des études artistiques à Paris. Mais les concepts et les mots qu’on lui enseignait n’étaient pas son langage, préférant s’exprimer autrement : par la matière, la lumière et le trait.
Son travail s’articule principalement autour du dessin au fusain et au crayon, ainsi que de la peinture à l’huile. La recherche d’esthétisme et le souci du détail sont au cœur de sa démarche.
Fascinée depuis toujours par la maîtrise technique des peintres de la Renaissance italienne et flamande, cette influence transparaît dans ses portraits, où chaque ombre et chaque éclat de lumière révèlent une émotion enfouie.
Elle explore la complexité des émotions humaines, cherchant à capturer l’essence de ses sujets avec profondeur et sensibilité. La dualité entre la fragilité et la force de l’âme est un thème récurrent dans ses œuvres – un parallèle entre l’ombre et la lumière, la tension entre le bien et le mal. Une façon d’interroger le paradoxe de notre humanité, capable du pire comme du meilleur. Alors elle peint. Des gens, des regards, surtout. Parce que les yeux, eux, ne mentent pas. Ils disent ce qu’elle, elle tait.
Certains de ses tableaux interpellent, troublent, dérangent peut-être. Mais tous invitent à ressentir. À plonger dans cette connexion silencieuse entre le spectateur et le sujet. Car ressentir, c’est être vivant. C’est ce lien invisible, ce souffle bienveillant qui nous relie à nous-mêmes et aux autres – et qui, peut-être, nous rend meilleurs.


