« Animalis Corpus »
Aux confins de l’âme d’une femme, nous pouvons apercevoir les ombres et les lumières du règne animal. Aux aurores de sa mue, elle nous invite parfois à un voyage organique et sauvage, dans les entrailles d’un faune, entre les écailles de ses pulsions. Elle aspire un pouvoir indéfinissable à sa créature totem, elle prend son envol entre nos printemps et nos hivers, elle conduit nos pas du terrier des anges aux charniers étranges. Affranchie ou non de ses peurs, de ses angoisses, elle ondule comme on pleure sur des tapis de chairs et de cendres. J’ouvre leur livre en illustrant leur chapitre grâce à mes maquillages et mes images triturées. Découvrez leurs armes singulières déployées pour survivre et se protéger, vous séduire ou vous dévorer. Mes compagnons (sculpteurs, coiffeurs, inventeurs, malaxeurs…) et moi-même avons brodé des costumes de pigments et de fer pour faire surgir la silhouette d’une fée électrique ou la chevelure d’une méduse. Approchez-vous de l’ « amante » religieuse, des 7 « mères », elles seront parfois douces et câlines, parfois féroces et mutines, approchez-vous, n’ayez pas peur des prédateurs en fleur !
Jean-François a débuté la photographie en 1997 avec Frédéric Bitter, amateur d’images d’architecture. Ils ont travaillé ensemble les techniques du N&B avec des prises de vue en nocturne. Jean-François s’est intéressé plus particulièrement aux portraits et aux scènes de la vie quotidienne. M. J-C Boillon lui ouvre les portes de l’institution Sainte Marie à Belfort en 1999 pour préparer sa première exposition et l’inscrit à son premier concours national organisé par la F.F.P. (Fédération Française de Photographie) où il remporte le prix Mercurey. Reportage sur la vie quotidienne en Pologne en juillet 2000.Cette série de planches sera complétée par d’autres photographies tirées de son voyage au Mexique en 2001 (stage de 7 mois à la télévision TV Azteca de Guadalajara. Les photographies ont illustré un projet d’édition « Luxa, lune et lumière », elles sont accompagnées d’une histoire écrite par Jean-François (basée sur son carnet de voyage).
2002 : stage à France Télévisions (france2, france3, france5). Reportage sur la vie quotidienne en Tunisie en octobre 2008. Il a travaillé dans son studio photo et en concerts pour de nombreuses formations musicales à partir de 2007.
La deuxième phase : Jeff créé son studio photo et son studio d’enregistrement en 2006. A partir de 2011, il réalise une approche radicalement différente au moment de rentrer dans l’ère du numérique (même s’il continue à préférer encore aujourd’hui le travail du reportage argentique). Il s’intéresse aux transformations de ses images via Photoshop dans le but de créer un univers singulier adapté à ses modèles. La construction par l’assemblage d’images n’est jamais anodine : il y a parfois des éléments cachés qui correspondent au vécu de la personne dont le portrait est réalisé. La plupart du temps, un travail de recherches est même effectué sur ses 5 sens (sensibilité cinématographique musicale ou littéraire, anecdotes sur ses voyages, expériences…). L’idée est de retrouver des vecteurs communs pour construire un visuel avec la base d’une histoire… Sous un deuxième angle, Jeff recherche à créer des séries plus personnelles, elles aussi liées à ses goûts (steampunk, rock, freaky circus, burlesque, SF/fantasy…) ou à ses projets. Il tente de marier différentes expressions artistiques sans avoir la sensation d’avoir une « figure imposée » ou d’être bridé pour n’importe quelle raison.
Rédacteur et photographe pour le magazine musical « Cult » et le webzine « Rockonline » : il signe les interviews de Cali, No one is innocent, Ulrich Jon Roth (Scorpions), Shaka Ponk, Olivia Ruiz, Les têtes raides, 7weeks, Mademoiselle K, Raoul Petite, la Phaze, Catherine Ringer, Skip the Use, Tagada Jones, Mass Hysteria. Par l’intermédiaire de son association Réverbère productions, il s’est occupé de la programmation d’espaces de « vie culturelle » et a accueilli certains artistes dont il a signé le portrait (Pierpoljak, Reuno de Lofofora, Tonton David, Pat Kebra…). Jean-François, auteur de chansons et amateur de musique (batterie, percus…) a commencé l’infographie en illustrant ses premiers CD puis a réalisé la pochette d’albums de plusieurs artistes (Les Infidèles, Antoine Rudi, Nazka, Dom Colmé, FDC, Lecks Inc…)
En 2012 : il débute l’activité maquillage (puis Shibari la même année grâce aux conseils de Philippe Boxis) pour enrichir son travail de personnalisation de l’image. « L’éloignement géographique par rapport à la capitale ou aux grandes villes impliquent de devoir s’adapter et d’évoluer via le système D de « A à Z ». Les retouches d’infographie ne concernent que les plans superposés, les fonds… mais les modèles servent souvent de support à ses pinceaux ou à différents matériaux réels sans reconstruction corporelle via l’informatique (véritables bodypainting / maquillages). D’autres artistes (coiffeurs, accessoiristes, créateurs de bijoux…) comme le sculpteur Romain Bresson, la peintre Elise Poisenot contribuent à la réalisation de ces projets picturaux. A partir de 2019, il intègre le collectif Photoxyde avec Marc Dubord : il participe au Festival Européen de nu de Arles en mai de la même année, puis expose de septembre à novembre à « concorde art gallery » (Paris). A vrai dire, l’écran de l’ordinateur, la marque d’un objectif, les caractéristiques d’un appareil… ne passionnent pas Jeff. Même s’il reste conscient de la nécessité de la technique, il n’est pas un amoureux de ses outils de construction. Ce qui l’anime réellement et de croiser le rayon de lumière qui habite les véritables fous de milliers de mondes.
